kamto 2025

La Disqualification Arbitraire du Pr. Maurice Kamto 2025

En 2025, la scène politique camerounaise est bouleversée par la disqualification arbitraire du professeur Maurice Kamto, une figure emblématique de l’opposition. Cette décision soulève de nombreuses questions sur l’intégrité du processus électoral et le respect des droits politiques au Cameroun. Pourquoi un leader respecté, connu pour son parcours académique et sa lutte pour la démocratie, est-il écarté de manière si brutale ? Quels sont les véritables enjeux derrière cette manœuvre, impliquant des acteurs clés comme le gouvernement et la Commission Électorale Nationale Indépendante (ELECAM) ? Cet article explore les implications de cette disqualification et analyse comment elle reflète le mépris persistant pour le pluralisme et la volonté populaire dans le pays

         Les élections présidentielles au Cameroun se caractérisent par un climat politique tendu et par des actes souvent critiqués concernant la transparence et l’équité. Dans ce contexte, la disqualification de Maurice Kamto, avocat international et figure proéminente de l’opposition, interpelle et soulève de vives controverses. Pourquoi un intellectuel de sa trempe est-il écarté, et quelles sont les implications d’une telle décision ? Quelles en sont les conséquences pour la démocratie camerounaise ?

🔍 Une exclusion qui interroge la démocratie camerounaise

Une disqualification sans explication : le silence comme stratégie

Le 26 juillet 2025, ELECAM publie la liste des 13 candidats retenus. Maurice Kamto n’y figure pas. Aucune justification officielle n’est donnée, si ce n’est une mention lapidaire : les recalés disposent de 72 heures pour faire appel.

liste des candidats retenues 25 juillet 2025

candidats officiel aux élections 2025 du 25 juillet 2025

Le motif évoqué en coulisses ? Une “pluralité d’investiture” au sein du MANIDEM, parti qui avait officiellement investi Kamto. Pourtant, le président du MANIDEM, Anicet Ekane, affirme que Dieudonné Yebga, présenté comme autre candidat du parti, est un usurpateur, réinséré frauduleusement via le site du MINAT.

Notification du rejet de candidatures de Kamto

Notification du rejet de candidatures de Kamto

Le ministre Paul Atanga Nji publie un communiqué le 25 juillet, évoquant un piratage du site du ministère, mais sans qu’aucune enquête indépendante ne soit ouverte. Cette chronologie laisse penser à une manœuvre institutionnelle coordonnée, visant à neutraliser Kamto avant même la validation officielle

Declaration du ministre de l'Administration Territorial sur les données officielles du Manidem sur le site du MINAT

Declaration du ministre de l’Administration Territorial sur les données officielles du Manidem sur le site du MINAT

Kamto : du juriste d’État au symbole de l’alternance

Maurice Kamto n’est pas un opposant ordinaire. Ancien ministre délégué à la Justice, professeur agrégé de droit international, il est reconnu pour avoir mené la délégation camerounaise lors de la victoire contre le Nigeria à la Cour internationale de justice dans l’affaire de Bakassi. Depuis son passage à l’opposition en 2012, il incarne une résistance démocratique pacifique, structurée et populaire. Arrivé second à la présidentielle de 2018 avec 14 % des voix selon les résultats officiels — largement contestés — Kamto est considéré comme le seul rival sérieux de Paul Biya.

Pour se conformer aux lois de l’institution charger d’arbitrer les élections, Maurice Kamto a quitte le MRC et investi par MANIDEM, sous la présidence d’Anicet Ekane. Ce passage marque une étape significative dans la carrière politique de Kamto, qui continue de lutter pour la démocratie et la transparence au Cameroun. Toutefois, cette transition ne se fait pas sans embûches jusqu’à publication officiel de la liste des candidats retenu ou il n’y figure pas. Son exclusion en 2025 n’est donc pas anodine : elle modifie radicalement le paysage électoral.

Manipulations Administratives du MINAT

À la veille de l’élection, des accusations graves émergent contre le ministre de l’Administration Territoriale concernant la modification arbitraire des enregistrements officiels du MANIDEM. En annonçant le dépôt d’une prétendue deuxième candidature, le ministre a non seulement tenté de contrecarrer la candidature de Kamto, mais a également mis en lumière des manœuvres qui pourraient être interprétées comme une manipulation de l’appareil d’État.

  1. Faux Enregistrements et Usurpation En collusion avec l’ancien président du MANIDEM, Dieudonné Yegba, le ministre aurait inséré de fausses informations dans les documents officiels, dont certaines datent de 2018. Cela remet en question l’intégrité même du système électoral camerounais et soulève des inquiétudes sur la crédibilité des institutions.

    Capture de l'enregistrement du Manidem sur le site du MINAT

    Informations du Manidem sur le site du MINAT

  2. Témoignage de Mevoa Jean Benoît Benefice Les accusations prennent un tournant plus sérieux lorsque Mevoa Jean Benoît, dont le nom aurait été utilisé sans consentement, déclare publiquement être victime d’une usurpation politique. Son témoignage souligne les problèmes de manipulation des faits et le mépris pour les droits des individus dans le cadre du processus électoral.

ELECAM : arbitre ou acteur politique ?

L’institution censée garantir l’équité électorale est au cœur des critiques. Son mutisme face aux recours, validé par le Conseil constitutionnel, crée un précédent dangereux : le silence devient un outil de blocage légal

Des tensions internes, des accusations de partialité, et une convention controversée signée avec l’ONU sans consultation publique, entachent sa crédibilité. Le directeur général Erik Essousse est lui-même contesté pour sa gestion opaque et pourrait être influencée par les intérêts gouvernementaux.

L’éviction de Kamto réduit l’élection à une formalité, où le président sortant Paul Biya, candidat à 92 ans pour un huitième mandat., se retrouve face à des figures affaiblies ou marginales. Le journal Mutations parle d’un “processus électoral biaisé dès l’entame”

Une décison aux conséquences multiples

Risque de tensions sociales

Des appels à la mobilisation circulent à Yaoundé et Douala. Des sit-in spontanés ont été dispersés dans la nuit du 26 au 27 juillet.Un mémo confidentiel du médiateur de l’ONU pour l’Afrique centrale évoque un “risque élevé de manifestations” en cas de rejet de candidatures majeures

L’impact démocratique : pluralisme en recul

L’écartement d’une figure telle que Kamto n’est pas qu’une affaire de procédure mais un signe inquiétant sur la santé démocratique du Cameroun. En limitant le choix électoral des citoyens, cette disqualification traduit un mépris persistant pour la diversité politique et une volonté de marginaliser les voix dissidentes. Elle traduit également une crise de confiance institutionnelle, où les mécanismes censés garantir l’équité se révèlent opaques et vulnérables à la manipulation. Cela envoie le message que les autorités préfèrent un cadre politique stérile, sans débat véritable, où les voix critiques sont systématiquement étouffées. Une telle approche n’est pas seulement néfaste pour la démocratie, mais elle est également destructrice pour l’identité nationale et les aspirations d’un peuple en quête de progrès.

Un mépris flagrant envers l’intellect camerounais

Maurice Kamto est l’un des juristes les plus distingués d’Afrique francophone, ayant représenté le Cameroun à la Cour internationale de Justice avec gain de cause. Son exclusion forfaitaire est perçue comme une attaque directe contre la compétence, la rigueur et l’excellence intellectuelle de Camerounais.

Dans un pays où les élites sont souvent marginalisées au profit de la loyauté politique, cette disqualification soulève une question essentielle : le Cameroun veut-il vraiment des leaders compétents et visionnaires ?

La Credibilité du Gouvernement en Jeu

Les accusations portées contre le gouvernement soulèvent des questions cruciales sur sa légitimité. Si des manipulations aussi grossières se produisent dans le cadre des élections, quel est le degré de confiance que la population peut avoir dans ses institutions ? Les Camerounais méritent un processus transparent, où chaque voix compte réellement et où les droits politiques sont respectés. L’impact de cette situation pourrait non seulement affecter la réputation du gouvernement actuel, mais aussi celle du pays sur la scène internationale.

Réactions nationales et internationales : la fracture s’élargit

Des manifestations éclatent dans la diaspora, notamment à Paris, Montréal et Bruxelles. Des figures de la société civile s’élèvent contre ce qu’elles appellent une “forfaiture institutionnelle”.

Plusieurs ONG internationales dénoncent une atteinte grave au pluralisme politique et à la transparence électorale. Le risque ? Une radicalisation du discours politique, un décrochage démocratique, et une crise de légitimité du scrutin à venir.

Réaction du Président Paul Biya

Le président Paul Biya, longtemps critiqué pour son silence face à de tels scandales, reste toujours fidèle à lui ‘MUET’ doit maintenant faire face à la pression d’une population unanime. Quelle sera sa réponse face à ces allégations de manipulation et de mépris des droits civiques ? Le président a souvent prôné l’unité nationale et la paix, mais sa position actuelles risque d’être mise à l’épreuve. Il est crucial qu’il aborde ces enjeux de manière proactive, afin de restaurer la confiance du peuple camerounais dans ses institutions.

La disqualification du Pr. Kamto transcende les enjeux électoraux. Elle révèle un système verrouillé où la loi est malléable et les institutions trop souvent inféodées. C’est une attaque contre l’intelligence, contre l’éthique, et contre l’espoir d’un renouveau démocratique. Le Cameroun n’a pas seulement écarté un candidat : il a envoyé au monde le signal d’une démocratie sous tension.

         N’hésitez pas à partager vos réflexions sur ces questions délicates. Que pensez-vous du rôle de Paul Biya dans les futures élections ? Est-il temps pour un changement au Cameroun ? Discutons-en dans les commentaires ci-dessous.

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